Don d’organes : mes proches connaissent ma décision !

Depuis 2005, le 17 octobre a été déclarée journée mondiale du don d’organe et de la greffe. C’est donc aujourd’hui l’occasion pour chacun de nous d’en parler à ses proches.

Parce qu’il est important de faire connaitre sa décision : ai-je envie de faire don de mes organes après ma mort ? Faire part de son choix, c’est le meilleur moyen pour qu’il soit respecté. Et pour éviter à ses proches d’hésiter.

Le don, comment ça se passe ?

Tous les organes vitaux peuvent faire l’objet d’une greffe : coeur, foie, rein, poumons, pancréas. On prélève également souvent les cornées, et parfois des parties de l’intestin ou des tissus comme des os, des artères, des tendons… Un seul donneur peut ainsi sauver de nombreuses vies ! Les taux de réussite des greffes sont très élevés, et en hausse constante, tout comme l’espérance de vie des transplantés.

Les éléments du corps qui, une fois prélevés, peuvent modifier l’aspect du défunt sont remplacés par des éléments artificiels. Ainsi, le corps rendu aux familles ne porte pas de séquelles apparentes des prélèvements.

Le prélèvement peut être effectué sur une personne en état de mort encéphalique, ou sur une personne victime d’un arrêt cardiaque. La mort encéphalique est une forme très rare de décès. Elle survient brutalement, le plus souvent à la suite d’un traumatisme crânien ou d’un accident vasculaire cérébral, et conduit en quelques heures à la destruction définitive du cerveau.

Le don d’organe en France s’appuie sur des conditions légales très précises, et respectent trois grands principes : la gratuité, l’anonymat, et le consentement présumé.

Selon le principe du « consentement présumé », chacun d’entre nous est considéré comme un donneur potentiel à moins de s’y être opposé de son vivant. Lorsqu’un prélèvement d’organes est envisagé, si l’équipe médicale n’a pas directement connaissance de la volonté du défunt, elle demande à ses proches s’il avait de son vivant exprimé son opposition au don d’organes. Pour les enfants, l’autorisation des deux parents ou du tuteur légal est obligatoire.

L’anonymat est un des principes fondamentaux du don d’organes après la mort. Cependant, si elle le souhaite, la famille du donneur peut être informée sur la tranche d’âge et le sexe des receveurs, et sur le résultat des greffes dans le temps. De même, les receveurs qui souhaitent témoigner leur reconnaissance peuvent confier un message à l’Agence de Biomédecine qui le transmet à la famille de leur donneur, en s’assurant qu’il respecte l’anonymat.

Pourquoi faut-il en parler ?

En 2006, en France, seules 4426 transplantations ont pu être effectuées, alors que près de 12400 malades avaient besoin d’une greffe. Ce sont des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui meurent chaque jour, faute d’être transplantés à temps, alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. Les taux de réussite des greffes sont très élevés, mais il arrive trop souvent qu’elles ne puissent pas être pratiquées, faute de donneur.

Faire part à ses proches de sa position sur le don d’organe – que l’on soit pour ou contre le don de ses propres organes – c’est tout d’abord alléger la douleur de ceux qui devront répondre à votre place. C’est aussi permettre de voir sa décision respectée !

Il est difficile pour ceux qui ne connaissent pas la décision de leur proche, d’accepter le prélèvement de ses organes. Dans de nombreux cas, ils disent « non », comme  ils refusent la mort de leur proche, survenue trop brutalement.

Alors aujourd’hui, prenez une minute pour en parler !

Le saviez vous ?

– selon la loi, tout homme est donneur présumé : si on n’a pas dit non, on est donneur !

– aucune démarche officielle n’est requise pour signaler son accord, et la carte de donneur n’a aucune valeur juridique.

– … à l’inverse, pour signaler sa désapprobation, il est possible de s’inscrire sur le « registre du non ».

– Dans les deux cas, il est impératif de faire part de sa décision à ses proches !

– En 2012, 3/4 des français se déclarent favorables au don pour eux-même, mais 2/3 de ces personnes seulement ont fait part de leur choix à leur proches.

– Parmi les français défavorables au don d’organe pour eux-même, seuls  45% l’ont exprimé.

– Confrontés à l’incertitude, seul 1 français sur 2 se déclare favorable au don d’organe pour un proche, et 1 français sur 3 ne souhaite pas se prononcer.

– 44% des français seulement connaissent la position de leurs proches. En faites-vous partie ?

– 61% des français ont fait part de leur décision à leurs proches. En faites-vous partie ?

Si on n'a pas dit "non", on est donneur !
Campagne 2012 de la Fondation Greffe de Vie.                                                                    Tout français est donneur présumé. Pour signaler son opposition au don d’organe, il est possible de s’inscrire sur le « registre du non ».

Plus d’info sur le don d’organe :

http://www.dondorganes.fr/

http://www.france-adot.org/don-organe.html

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